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Valentine Massacre Diary

7 janvier 2012

Les règles du jeu.

Contexte : Soirée de noël au bureau.

Etat : Alcolisés. Très.

Il est 3h40 du matin, je suis à mon bureau pour ranger mes affaires et rentrer me coucher. Là mon fantasme me tombe dessus. Il m'embrasse, me plaque contre le mur. Cela finira, deux heures plus tard, à demi-nus et transpirants dans les cuisines de l'entreprise. La gueule de bois se fait ressentir, tout comme le sommeil. Il est l'heure de réaliser ce qui vient de se passer. Entre deux halètements, "pas un mot, à personne."

Il est 10h, j'arrive au travail, avec deux heures de sommeil et une bonne douche. Je le croise dans l'ascenseur, on échange un sourire complice mais suffisemment discret pour rester entre nous.

Il est 10h05, ma voisine de bureau arrive. Evidemment elle râle en se demandant pourquoi toutes ses affaires sont éparpillées. Je cache mon rougissement, suffisemment évident pour éveiller les soupçons.

Ça flash back dans ma tête. Dès le premier baiser, je savais que cette histoire ne serait qu'un dérapage de soirée, un parmi tant d'autre. Tous les deux consentants et sans espoir ni volonté de voir naître une romance. Un surplus d'hormonones, un besoin purement physique et tellement confortable, et surtout sans conséquences...

Il est 12h, je traîne sur le Facebook de mon partenaire de jeu. Merde, il est maqué.

Mon enquête mène à la conclusion suivante : ils sont en couples depuis des années, ils habitent ensemble, et les très nombreux "wall posts" informent qu'elle est très amoureuse.

Comment en est-on arrivés là ? Comment un homme visiblement heureux, amoureux et épanoui, arrive à coucher avec une fille d'un soir, et surtout à reprendre sa vie comme si de rien n'était ? Je suis naïve je sais, j'aime à croire qu'on garde tous en nous une part de conte de fées quelque part.

Malheureusement pour mon désarroi, je collectionne les exemples dernièrement : les collègues infidèles, les trompeurs notoires, les couples de longue date...

Chacun semble avoir ses raisons : l'alcool, la lassitude, le doute, les hormones... Mais au fond y'a-t-il une bonne excuse ? Pire encore, sommes-nous tous préposés à la tromperie ?

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6 janvier 2012

La théorie du taxi.

Je rentre de soirée, il est 2h30, j’étais dans un bar.
Sur le retour une affirmation s’est imposée à moi.
« Les hommes c’est comme les taxis… à partir d’une certaine heure il n’y en a plus aucun de libre ».
J’ai dû passer 20 bonnes minutes à guetter un taxi n’ayant pas la petite lumière allumée… J’en ai bien croisé un mais qui n’a pas voulu me prendre : c’était pas son trajet. Il faut bien des ratés.
Et comme en amour j’ai continué mon chemin en me retournant régulièrement pour vérifier. J’ai finalement aperçu un taxi libre, j’ai vite traversé et faisant des grands signes pour qu’il me voit. Le feu passe au vert. Le taxi avance, apparemment il ne m’a pas vu. Mais c’est finalement le taxi d’à coté qui s’est arrêté alors qu’il apparaissait comme terminant son service. Mais rue Saint Gilles c’était sur son chemin.
En suivant ma logique j’en ai conclu qu’il fallait prendre le temps d’attendre, même dans le froid, même en supportant de voir ceux au chaud dans leur taxi.
A attendre on n’a pas forcément celui qu’on attendait ou qu’on croyait, mais finalement celui à coté et qui propose de faire un bout de chemin avec nous.
Ceci dit, relativisons en disant que le taxi ne refusera que rarement une dernière course payée tout comme un homme ne refusera que rarement une histoire de sexe. Finalement à attendre, ne nous exposons-nous pas à simplement nous contenter de celui qui veut bien de nous ?

6 janvier 2012

Trouver un exutoire.

Dans ma troisième ou énième maison, je me souviens de cette salle. Dans la maison de garde. Une salle moisie par l’humidité et la crasse où on avait pris soin d’y entreposer des vieux matelas. Je me souviens cette fois où j’avais subit les méandres d’un looser, pour le coup, et où j’avais organisé les murs en défouloir grâce aux matelas. Cogner contre le mur ca fait mal et c’est dangereux pour les articulations. Avec les matelas ça prend plus de temps. On a d’abord l’impression de frapper timidement, alors on frappe plus fort. Et puis finalement ça ne sort toujours pas, alors notre main s’endolorit. On ne sent plus rien dans la main. Alors la douleur devient visuelle, on ne la ressent que lorsque l’on se rend compte que le matelas saigne. Mes parents m’ont interdit de retourner dans cette pièce.

6 janvier 2012

Comme une envie que ça sorte.

Y’a des soirs comme ça, on peut plus s’arrêter, comme une envie que ça sorte.

Je viens de passer un bon quart d’heure dans ma baignoire. Sans eau. De toute façon elle est trop petite pour prendre un bain. Un bon quart d’heure à loucher sur le rasoir.
En plus de ce quart d’heure, ça fait une demi-heure que je pleure sans m’arrêter. Pourquoi donc me direz-vous ? Bah le problème c’est que je n’en sais rien. Je ne pleure pas pour rien, seulement je ne sais pas quelle est la raison de ce déluge. Je me suis même surpris à vouloir qu’il m’arrive quelque chose d’horrible : me faire agresser, perdre quelqu’un de proche… juste pour avoir une vraie raison de pleurer et d’être plainte. C’est vrai, ca aussi ca compte. J’ai envie que ca sorte. Certains essaient l’automutilation, il parait que ça les soulage. S’il m’arrivait d’essayer, ça serai en majeure partie pour que quelqu’un le remarque. Un peu d’attention après tout ca ne fait pas de mal… ou plutôt, si. 

C’est une sorte de sentiment bizarre. Un mal-être entier et quotidien depuis quelques temps. Des attitudes, des personnes, des événements. Le coté cœur ne fait que renforcer ce qu’il m’a toujours fait comprendre. Abonnée aux loosers ou cible « modèle » d’un défouloir masculin ?
Les choses sont éphémères, les sentiments aussi. Le bonheur n’étant qu’un sentiment parmi tant d’autres.

C’est là où la plupart des gens, quand ils en sont arrivés au même raisonnement que moi, se rétractent et se disent : « oh mais je suis injuste ! Il y a des gens qui sont dans une situation pire que moi ! J’ai de la chance ! ». Certes. Si ca leur remonte le moral, il ne retombera que plus bas plus tard. Sinon tant mieux pour eux. Moi je suis contre cette idée. Je ne nie pas que je suis chanceuse, j’ai 19 ans je suis en bonne santé, mes parents sont riches et ils m’aiment blablabla. Moi je dis : à chacun ses problèmes. C’est une question de relativité. C’est comme de dire à un enfant de 12 ans qui se croyait amoureux d’une fille qui l’a jeté, que ses pleurs sont ridicules. Pourquoi il n’aurait pas le cœur brisé lui aussi ? Tout autant qu’une fille qui couche avec un garçon depuis 1 mois et qui apprend qu’il est déjà avec une fille depuis 2 ans ? Tout autant que la femme qui, a 40 ans, reçoit une demande de divorce de la part de son mari ? Tout est une question de relativité. Nous pleurons tous la même peine du cœur.

Descartes ou Bidule, peu importe, disait dans ses réflexions que nous n’avons le plaisir d’apprécier une chose qu’en connaissant son opposé. « Nous ne pouvons savourer la paix qu’en ayant connu la guerre. ». Il a raison. Si nous ne connaissions pas la faim, nous n’aurions jamais le plaisir d’apprécier la satiété. Donc dans la logique des choses, il faut pleurer pour profiter au mieux du rire.

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